Numéro thématique de la Revue d’histoire de l’Amérique française
Appel de textes
Pour une juste place de l’histoire des transports et des mobilités en Amérique
Numéro thématique de la Revue d’histoire de l’Amérique française
française
Depuis leur arrivée dès le 16e siècle, les Européens ont bougé sur le continent américain – et les Autochtones, présents antérieurement, et coprésents ensuite, ont tout autant été mobiles. Ce faisant, tous et toutes en Amérique Française, au fil du temps, se sont appropriés divers moyens de transport, depuis les canots d’écorce jusqu’à l’avion et la voiture électrique en passant par le paquebot, le train et le vélo, notamment.
Ce numéro thématique entend rassembler des analyses explicitant dans quelle mesure les modes de transport se sont déployés et/ou étudiant leurs multiples impacts sur les sociétés et les territoires de l’Amérique française. Il s’agit d’un champ historiographique peu exploré par les historiens de l’Amérique française, pour lequel, il nous semble légitime de faire une juste place vu les enjeux contemporains et futurs des mobilités américaines. L’approche peut être modale : étudier un mode de transport, son évolution et quelques-uns de ses impacts. Ou encore multimodale – soit une approche par l’histoire des mobilités –, en s’intéressant aux croisements de deux ou plusieurs modes de transport et les mutations qu’ils entraînent. Les propositions peuvent porter sur le transport des marchandises comme sur celui des individus (les télécommunications ne font pas l’objet de ce dossier). L’attention n’est pas nécessairement focalisée sur le mobile – le(s) mode(s) de transport –, elle peut être aussi l’être sur l’immobile, soit l’infrastructure (aéroports, stations d’essence, port, arrêts de bus, pistes cyclables…). Les transformations engendrées par l’essor des transports sont trop nombreuses et diverses pour être toutes citées ici, mais elles touchent particulièrement au politique (législation, enjeux d’élection, déplacement des politiciennes et des politiciens en régions plus éloignées, inauguration d’infrastructure, rôle des groupes de pression), au social (rapport aux femmes, aux Autochtones, aux associations, aux personnes à mobilité réduite), au culturel (imaginaires dans divers médias, publicités, représentations véhiculées par les industriels), à l’économie (tourisme, sport, urbanisme, entreprenariat dans les transports). Il peut s’agir de faire l’histoire de la patrimonialisation de l’écosystème du transport (musées, signalisation patrimoniale, architecture remarquable), de s’attacher à l’évolution des pollutions (sonores, olfactives, visuelles) et des accidents (mortels ou non, [in]sécurité), d’expliquer l’échec de certains modes de transport ou encore d’éclairer des modes de transport plus invisibilisés : le tracteur, l’autobus, l’autocar scolaire, la motocyclette, la marche à pied. Enfin, les saisons en Amérique française jouant un rôle important dans la variation de l’usage et du développement des modes de transport, il serait intéressant d’analyser le rôle de l’hiver sur les transports avec, par exemple, les ponts de glace, les traversiers, la motoneige.
Si le terrain d’enquête privilégié est l’Amérique française, on ne devrait pas s’empêcher d’aborder l’aspect international ou de croiser l’Amérique française avec d’autres territoires puisque les transports dépassent parfois les frontières, comme c’est le cas de la route transcanadienne et des liaisons aériennes, maritimes et ferroviaires.
Les chercheuses et chercheurs qui désirent contribuer à ce numéro doivent faire parvenir leur proposition d’article de 500 à 1 000 mots au plus tard le 15 mars 2025 à l’adresse suivante : etienne.faugier@univ-lyon2.fr.
Si votre proposition est retenue, vous aurez jusqu’au 15 novembre 2025 pour soumettre votre article (maximum 9 000 mots, incluant les notes). Les consignes pour la rédaction des textes sont disponibles sur le site web de l’Institut d’histoire de l’Amérique française. Les articles acceptés seront publiés dans un numéro thématique de la Revue d’histoire de l’Amérique française à l’hiver 2027.
Etienne Faugier
Département de tourisme, Université Lumière Lyon 2